Le miassite, future nouvelle star des métaux ?

Avec la raréfaction de métaux précieux, devenus de véritable enjeux stratégiques pour certains pays, les recherches de nouvelles solutions pour remplacer à terme les ressources qui seront d’ici quelques années complètement épuisées sont en essor.

Les mesures environnementales couplées à ces pénuries ont mis à mal l’industrie minière qui peine à se renouveler faute d’anticipation sur l’épuisement des ressources. Mais si quelques industriels n’ont pas su voir que leur modèle était en obsolescence programmée, cela n’a pas pour autant freiner la recherche qui continue à avancer.

Une équipe de scientifiques du Ames National Laboratory (USA, Iowa) a récemment, dans le cadre de ses recherches sur la supraconductivité, identifié le miassite comme le premier supraconducteur non conventionnel. Une découverte majeure car habituellement, les supraconducteurs sont créés en laboratoire, or, dans ce cas précis, le miassite se trouve dans la nature sous forme minérale.

Ce métal précieux, dont le nom vient de son origine, la rivière Miass en Russie, dispose de caractéristiques exceptionnelles, notamment en ce qui concerne la résistance à de très hautes températures. Son utilité en supraconductivité est une avancée exceptionnelle pour le futur des machines IRM, des ordinateurs quantiques ou encore des câbles d’alimentation. Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que la supraconductivité ne pouvait se faire de manière naturelle. Le miassite a permis d’infirmer cette théorie.

La supraconductivité consiste à conduire l’électricité, via un matériau, sans perte d’énergie. Pour parvenir à la conclusion que le miassite était un supraconducteur non conventionnel naturel viable, les équipes scientifiques ont effectué une batterie de tests, tous concluants, qui ont permis de confirmer les propriétés exceptionnelles du miassite.

Il va sans dire que cette découverte majeure promet des avancées à venir considérables pour toutes les applications liées à la supraconductivité. Le fait que ce matériau soit présent et exploitable à l’état naturel, entraînera sans doute une nouvelle ruée vers l’or de l’industrie minière qui peine à rentabiliser ses activités en proie à des pénuries couplées à une demande en baisse liée aux nouvelles avancées technologiques.

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