Crise de l’immobilier en Chine : les industries sidérurgiques et métallurgiques en dépression

Déjà évoqué dans des articles précédents, l’immobilier chinois traverse une crise historique. Le pays a pourtant énormément misé sur ce secteur pour faire prospérer son économie. On ne compte plus les chantiers à l’arrêt et toutes les conséquences économiques que cela engendre auprès des acteurs dépendants du secteur. La population chinoise perd du pouvoir d’achat et commence à s’agacer de voir ses économies touchées également par cette crise inédite.

Avec un secteur immobilier en berne c’est toute l’industrie métallurgique et sidérurgique qui en prend un coup. Et pour cause, l’offre devient supérieure à la demande et la surcapacité à venir est en train de donner des sueurs froides aux investisseurs dépendants du marché. Pour les bourses mondiales l’inquiétude monte car l’acier chinois représente la moitié du marché et la baisse de la demande entraîne mécaniquement une baisse des cours.

Pour ce qui concerne le métal, les marges et les cours s’effondrent avec une baisse actuelle oscillant entre 15 et 20% selon où l’on achète ses matières premières. Si la Chine semble la plus touchée du fait de sa position dominante sur le marché, le reste de celui-ci en prendra lui aussi un coup. En septembre prochain c’est une très grande aciérie à Talcahuano au Chili qui va devoir fermer à cause de la concurrence chinoise sur le marché des métaux. En Europe et aux USA la production domestique est maintenue à flot par le biais de mesures douanières mais la fragilité demeure et des fermetures en Europe sont envisageables à court terme si la demande ne repart pas. Toutefois, si l’on se veut quelque peu optimiste au niveau européen, Arcelormittal estime que la faiblesse des stocks d’acier en Europe et la relance de l’activité industrielle couplée avec la baisse attendue des taux d'intérêts pourraient permettre au marché du vieux continent de se maintenir en attendant des jours meilleurs.

Du côté du minerai de fer, la situation elle aussi se veut compliquée avec une chute des prix de près de 25% depuis le début de l’année. Selon les experts, la surproduction chinoise crée un déséquilibre global du marché.